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Des deux figures tutélaires de la musique du siècle échu que sont Pierre Boulez et Luciano Berio, dont on célèbre le 100?anniversaire de la naissance, on retient ce qui les unit et qui fertilise le terreau commun de leur imaginaire : – La passion pour la littérature et la poésie avec Mallarmé, Char, e. e. cummings, Kafka, Rimbaud…, pour l’un ; Calvino, Joyce, Shakespeare, Sanguineti, Ceylan, Proust…, pour l’autre. – L’intérêt pour les sons extra-européens et ceux des musiques populaires : pour l’un ils influenceront le matériau d’une œuvre de rupture : Le marteau sans maître précédé de la Notation n? 8 (modéré jusqu’à très vif, Africa) ; pour l’autre, celui de Coro avec les hétérophonies africaines et des folk songs avec les chants siciliens. – L’engouement pour la voix sans laquelle l’œuvre de Berio n’existerait tout simplement pas, et qui fut pour Boulez centrale dans ses œuvres inaugurales : Visage nuptial, Soleil des eaux, Improvisation sur Mallarmé.
Photographie de Luciano Berio et Pierre Boulez: ©Philippe Gontier |